« Je me suis lancée dans la création de mode un peu par hasard, après une formation d’économiste. Avec du recul, je me dis que l’aspect créatif de ma personnalité avait besoin de s’exprimer ; l’occasion s’est présentée lors d’un épisode de ma vie où je me suis sentie frustrée de ne pas trouver le sac que je cherchais.
L’aventure a commencé en 2014 : apprentissage du métier, recherche du bon tissu, du bon atelier, ancrage de l’identité de la marque… Je désirais créer un sac qui trouve son inspiration en Afrique, tout en dégageant une élégance contemporaine qui donne du peps à la tenue ; et surtout, je voulais que mes sacs concentrent en eux une véritable histoire.
J’ai trouvé en Belgique des entreprises qui ont su donner vie aux tissus et aux motifs que j’imaginais. Mais aucun atelier autour de moi ne pouvait travailler le cuir, et c’était vraiment important pour moi. La tannerie italienne s’est imposée comme une évidence. Mes recherches m’ont amenée à collaborer avec un atelier bulgare qui pouvait donner vie à mes dessins. Je travaille avec eux depuis le premier prototype, que je porte encore aujourd’hui.
Après quatre années de travail, d’apprentissage, de rencontres aussi, je remporte à ma grande surprise mon premier concours au Canada, lequel récompensait plusieurs entrepreneurs issus de la diaspora africaine. C’est à partir de ce premier gain de visibilité qu’on m’a mis en contact avec #Beci et le réseau EEN – Enterprise Europe Network. Le réseau m’a permis d’entrer facilement en contact avec un salon organisé à Amsterdam, où l’on m’a présenté différentes opportunités, et de bons profils B2B. Et ce salon à justement ouvert la voie à de belles rencontres, notamment avec une représentante de la #TorinoFashionWeek, qui m’a donné la chance de participer au défilé. Entrer dans ce monde via le réseau EEN m’a d’ailleurs permis d’être partie prenante de la dimension entrepreneuriale du défilé. Lors de ces événements, on peut rencontrer d’autres personnes venant de tous horizons, envisager des collaborations et avoir une bonne visibilité.
Mes projets pour la suite de l’aventure : m’ouvrir encore plus à l’international, et notamment en Afrique. Mais je veux en même temps ne pas aller trop vite, garder une cohérence dans ma marque et une passion dans mes réalisations. J’ai d’ailleurs été déjà réinvitée pour la prochaine Fashion Week à Turin, et j’espère pouvoir présenter une collection dans laquelle on ressentira toujours l’énergie de Zagapali. »
#EENCanHelp