In Général

L’Union européenne et les États du Mercosur — l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay — sont parvenus à un accord politique le 28 juin 2019 en vue d’un accord commercial ambitieux, équilibré et global. Il n’a pas encore été ratifié par plusieurs pays de l’UE, dont la Belgique, et le mouvement agricole actuel contre cet accord de libre-échange conduira à renforcer ce processus de non-ratification des différents pays de l’UE. Mais que signifie cet accord de libre-échange UE-Mercosur pour les entreprises européennes, en particulier dans le secteur agroalimentaire ?

L’UE est le premier partenaire commercial et d’investissement du Mercosur. Les échanges bilatéraux actuels de l’UE avec le Mercosur s’élèvent déjà à 88 milliards d’euros par an pour les biens et 34 milliards d’euros pour les services. L’UE exporte vers le Mercosur 45 milliards d’euros par an et importe des produits du Mercosur d’une valeur presque identique (43 milliards d’euros). En ce qui concerne les services, l’UE exporte plus de deux fois plus qu’elle importe : 23 milliards d’euros de services fournis par des entreprises de l’UE à des clients du Mercosur, contre 11 milliards d’euros en services fournis à des clients de l’UE par des entreprises des pays du Mercosur. 

L’UE est le plus grand investisseur étranger dans le Mercosur avec un stock de 330 milliards d’euros en 2020. Bien que la relation soit très importante, les exportateurs et les investisseurs potentiels sont confrontés à des obstacles sur les marchés du Mercosur.

L’objectif du nouvel accord commercial UE-Mercosur est de

  • Accroître le commerce et les investissements bilatéraux et réduire les barrières tarifaires et non tarifaires, notamment pour les petites et moyennes entreprises
  • Créer des règles plus stables et prévisibles en matière de commerce et d’investissement grâce à des règlementations meilleures et plus strictes, par exemple dans le domaine des droits de propriété intellectuelle (y compris les indications géographiques), des normes de sécurité alimentaire, de la concurrence et des bonnes pratiques réglementaires.
  • Promouvoir des valeurs communes telles que le développement durable, en renforçant les droits des travailleurs, en luttant contre le changement climatique, en renforçant la protection de l’environnement, en encourageant les entreprises à agir de manière responsable et en respectant des normes élevées en matière de sécurité alimentaire.

Il s’agit d’un accord gagnant-gagnant tant pour l’UE que pour le Mercosur, créant des opportunités de croissance, d’emplois et de développement durable de part et d’autre. Le Mercosur représente une région de plus de 260 millions de consommateurs. Il s’agit de la 5ème plus grande économie en dehors de l’UE avec un PIB annuel de 2,2 milliards d’euros.

Aujourd’hui, ces marchés sont plutôt fermés pour les entreprises de l’UE qui ont des barrières tarifaires et non tarifaires élevées. L’accord éliminera les droits de douane élevés dans les principaux secteurs d’exportation de l’UE:

  • Voitures et pièces détachées: Droits de 35 %
  • Machines: 14-20 %
  • Produits chimiques: 18 %
  • Produits pharmaceutiques: 14 %
  • Produits laitiers: 28 %
  • Chocolats et confiseries: 20 %

En respectant les normes rigoureuses de sécurité alimentaire de l’UE, l’accord garantira que toutes les denrées alimentaires importées doivent respecter les propres normes de l’UE. L’UE et le Mercosur conviennent qu’ils n’abaisseront pas les normes en matière de travail ou d’environnement afin de promouvoir le commerce et d’attirer les investissements. Au contraire, le chapitre concerné comprend des engagements spécifiques liés à la protection de l’environnement, aux droits des travailleurs et à la promotion d’une conduite responsable des entreprises.

Qu’en est-il de la Belgique?

4,8 milliards d’euros représentent la valeur des exportations belges de biens vers le Mercosur et 3,5 milliards d’euros de la valeur des importations belges de biens en provenance du Mercosur. 1640 entreprises belges exportent vers le Mercosur, dont 83 % sont des PME.

Le total des exportations belges vers le Mercosur de produits agricoles et agroalimentaires, y compris de boissons, est estimé à 181 millions d’euros.

Les principaux produits d’exportation dans ce secteur sont le malt (26 millions d’euros) et les pommes de terre congelées (74 millions d’euros).

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